Aryana's Angels

L’écriture, c’est un paradoxe. Une amie qui trahit, un médecin qui tue. Un mélange d’haine et d’amour.
Elle est attendue, souhaitée, portant des rayons lumineux à ceux qui ont touché son coeur, des tourments aux autres.
Chaque pas vers elle obsède, chaque pas vers elle fait reculer. Elle ne se laisse pas attraper avec un pauvre filet à papillon. Personne ne la piège, tout le monde est piégé.
Certain attrapent le syndrome de Stockholm et la veulent pour eux tout seul.
La femme de lettres n’apprécie personne, elle aime ou pas. Alors la femme de lettres n’apprécie personne tout en se laissant aimer.
Les autres veulent s’enfuir et se croient libérés de leur prison de papier. Une prison fragile, qui se brise si on lui en veut trop. Une prison tellement immense qu’elle semble vide. Une prison où s’enferment tous les sentiments des prisonniers. La femme a faim de haine, d’amour et de rancoeur, de tout ce qu’elle ne connait pas. Une fois qu’elle y touche, plus jamais on ne les revoit.
L’écriture est voleuse de sentiments. Un femme jalouse que personne ne peut attacher.


C’est l’histoire d’un ridicule petit être amoureux d’une étoile. Si brillante, si lointaine, si sournoisement belle qu’elle ne le laisserait jamais toucher sa lumière. Lui ne pouvait avoir que la noirceur qu’elle cachait aux autres moins pathétiques.
Mais lorsque la femme lui prenait ses mots, un sourire effleurait les lèvres de l’être solitaire. Et lorsqu’elle lui volait son essence, l’hypnotique ensorceleuse pouvait entendre un faible «merci».
Et ainsi le faible être de chair et d’os, abandonné par son étoile, attendait patiemment en fixant le ciel. Car après qu’elle lui ai volé pensées et sentiments, arraché chaque parcelle de son âme, la petite fille anesthésiée espérait qu’elle lui reviendrait.