anais-chan Animateur
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| Sujet: Modèle unique. Ven 13 Mai - 3:06 | |
| Hello tout le monde, aujourd'hui je vous présente mon nouvel essai d'écrire quelque chose, je ne promets rien de long, je ne promets même pas de le finir mais voici le premier chapitre de "Modèle unique", ma nouvelle fiction. J'espère que ça vous plaira, n'hésitez pas à faire des retours, quels qu'ils soient (surtout que je me suis pas relue, du coup il doit y avoir quelques fautes qui se sont glissées là :')) - Modèle unique - chapitre premier:
Il paraît que les humains ne changent pas, qu'importe les siècles qui peut passer, le nombre d'ères qui peuvent s'éteindre, l'humanité répète toujours un seul éternel et même cycle. Bien sûr, me direz-vous, il y a des différences, moi-même je les sens, la technologie est un bon exemple : par rapport à la génération de nos parents, on a été élevé avec, cependant, par rapport à celle qui sera à venir... Nous ne serons plus ceux qui sont nés avec, mais ceux qui auront dû s'y faire, ou ceux qui auront pu admirer son développement et son évolution, ce sera notre chance et notre malheur à la fois. On pourra voir se développer ce dont on rêvait, mais on ne le verra peut-être pas à son apogée. Pourtant, je suis différent. Je ne l'étais pas à la base, j'étais comme vous, ou peut-être pas, vu que je pensais mourir très jeune. Mais dans ce monde il y a toujours des trucs fous qui se passent, mon corps est le résultat de l'une de ces choses avec lesquelles l'humanité n'aurait peut-être pas dû jouer, et il semblerait qu'elle ait compris cela d'elle-même, puisque je suis le seul avec ce genre de corps qui ère sur cette planète. Je sais que c'est déjà vu et revu mais si vous voulez comprendre qui je suis, vous devez remonter aux origines, au moment où j'étais un enfant comme vous.
Je suis né au vingt et unième siècle, de deux personnes lambda, d'un couple normal parmi tant d'autres qui désirait avoir un enfant et qui avait fini par en avoir un. A l'époque, la technologie était en plein essor, et les humains rêvaient de mécanique, de robots et de « réalité virtuelle », un terme qu'ils adoraient placer un peu partout, que ce soit avec des téléviseurs ou des consoles de jeu, le but était toujours d'intégrer un peu plus l'humain dans sa création. Et bien sûr les médias s'amusaient toujours autant à débattre sur la technologie dans la société ; tout est un cycle je vous dis. Enfin, toujours est-il que de ce couple lambda était né un enfant lambda... Quoique mes parents avaient des goûts quelque peu particulier, et ils s'étaient donc inspirés du nom d'un personnage de manhwa pour me nommer : Kielnode. Oui, vraiment particulier. Je me souviens encore d'une tante qui avait du mal à s'y habituer, et qui me trouvait sans cesse des petits surnoms, ce qui avait au moins eu le mérite de faire rire mes parents, dans mes premières années, quand elle tentait des « Noddy » et des « Ken » avant de finalement user de « mon lapin » ou de « mon pitchou ». Il se trouve que cette tante avait une fille, Erika, d'un an ma cadette, avec laquelle je jouais beaucoup, et il se trouve que c'est alors que je jouais avec Erika que mes problèmes se sont déclarés. En effet, petit, j'avais toujours été un peu à la traîne, rien de bien méchant, j'avais juste moins d'endurance que les autres, mais je n'en restais pas moins un petit garçon plein de vie, ce qui m'avait certainement poussé, ce jour-là, à pousser un peu trop mes limites, et on est pas dans un manga ici, si tu n'es pas capable de courir plus, tu ne vas pas débloquer une soudaine nouvelle source d'énergie, tu risques juste de te sentir très mal, et dans le cas présent, de t'évanouir. Ma mère qui nous regardait jouer paisiblement dans le jardin c'était alors précipitée vers moi, au comble de l'inquiétude en voyant mon corps inerte sur le sol. Dans la même précipitation, elle avait certainement conduit jusqu'à l'hôpital en dépassant plus d'une limitation de vitesse. Dans ce genre de moment c'est toujours la panique, l'enfant tombe, il ne se réveille pas, vous l'emmenez à l'hôpital, mais ils vous font attendre des heures sans l'examiner. Et à ce moment, ma mère était seule, ma tante avait dû rentrer avec Erika malgré sa propre inquiétude, et vous savez, attendre deux heures entières assis dans une salle emplie de gens qui eux aussi attendent, qui eux aussi sont blessés ou malades, qui eux aussi s'inquiètent et s'impatientent... Ca joue plutôt bien sur vos nerfs. Enfin, toujours est-il que je fus finalement examiné, on conclut à un trop grand effort et on voulut me faire ressortir juste après mon réveil. Cependant mes parents, mon père était arrivé peu après que je sois pris en charge, demandèrent des examens plus poussés, peut-être s'agissait-il là d'un bon instinct parental, je ne sais pas, toujours est-il que les résultats que l'on reçut quelques semaines plus tard n'étaient pas pour nous plaire, enfin nous, je parle surtout des adultes puisque je n'étais qu'un petit enfant à cette époque. Ce fameux jour qui devait changer notre routine, l'air était lourd, il faisait un peu trop chaud à mon goût, la climatisation du cabinet du médecin ne fonctionnait pas, et les stores rendaient la pièce ridiculement sombre en dépit du soleil au dehors. Si je ne l'avais pas moi-même vécu, j'aurai cru à un stéréotype de scène dramatique, toujours est-il que ça s'est passé ainsi : le regard vide du médecin tout au long de son explication, et les yeux brillants de mes parents, un peu sous le choc. Il est vrai que j'ai peu de souvenir de mon enfance, comme pour tous je suppose, mais ce jour avait toujours été plutôt marquant, je pense que ça venait surtout du médecin d'ailleurs, vous voyez, ce regard vide qui ne sait même plus si vous êtes le premier ou le dixième patient de sa journée, si vous serez encore en vie demain, ou si vous êtes déjà mort il y a des années... Je suppose que les médecins sont de ces personnes admirables et misérables, confrontés à la mort, devant la défier, mais ne pouvant finalement pas la battre. Tout à fait misérables. Toujours est-il que ce jour-là, je venais de commencer ma longue liste de rendez-vous médicaux, j'avais apparemment un cœur trop faible. Bien sûr on ne m'avait pas demandé de prendre des médicaments de suite, ils avaient d'abord voulu observer comment mon état évolué si je maintenais mes efforts au minimum, et quels que soient les résultats, ils ont fini par passer aux médicaments. Et puis un jour, plusieurs années après, ils se sont résignés, alors que je grandissais, mon état empirait, les médecins commençaient à chercher après des donneurs compatibles, et la nuit j'entendais de plus en souvent les sanglots de ma mère, et les disputes avec mon père. C'est toujours relativement fascinant de voir un humain se retrouver face au mur, il a besoin d'un coupable et s'il n'en trouve pas, alors il trouvera un exutoire. Mes parents n'étaient pas différents de la plupart des couples dans ces mêmes conditions : leur couple se cassait petit à petit, sans que personne ne puisse rien y faire. Ou plutôt non, et c'est là que mon cas devient particulier, quand ma famille et moi avons finalement rencontrer le Docteur Isaac, Isaac Appleton, un homme tout à fait formidable, qui croyait en ses idéaux, et qui voulait aller jusqu'au bout. D'abord diplômé en médecine, en tant que chirurgien, il avait ensuite fait des études de... Uhm... Qu'était-ce déjà ? Enfin, il étudiait la robotique, c'est ce qui est sûr, et il était certainement un peu fou, puisqu'il rêvait de créer un humain-robot, ou tout du moins, de transférer un humain dans un corps entièrement robotisé, un corps qui pourra toujours se réparer et qui n'aura pas de date de péremption. Le fait que je devins son cobaye, et notre rencontre elle-même, c'était plutôt hasardeux, d'ailleurs, penser qu'un enfant d'à peine treize ans pourrait se voir devenir le centre de telles recherches, ça sonnait presque illégal. Mais en vérité, mes parents s'étaient tout à fait laisser convaincre par les recherches de ce monsieur, et moi-même j'avais trouvé ça plus qu'enviable comme position, être un humain bionique... Pour un gamin de treize ans, c'était comme devenir un héros, plus fort que tout le monde, et puis pour moi, c'était aussi la promesse de pouvoir faire ce que les autres faisaient au lieu de rester toujours assis sur le côté. Alors quand au détour d'un couloir on a rencontré le Docteur Isaac, et qu'autour d'un café il nous a expliqué ses théories, personne n'a vu d'objections à ce que je devienne un cobaye. Je devenais alors Kielnode Roseman, jeune collégien et cobaye attitré du professeur Appleton.
(adieux mes si beaux, si jolis alinéas ) | |
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